La crise climatique est aussi une urgence. Cela demandera bien de la performance ?
Réponse
La performance est la réponse opérationnelle à l’urgence transitoire, un peu comme la fièvre chez les êtres vivants. Toutefois, nous devrions résister à cette injonction quand la crise est systémique et perdure. C’est justement le cas du dérèglement climatique qui va nous occuper pendant au moins deux siècles.
Face à une crise durable, les êtres vivants ne développent pas de stratégies performantes ; ils augmentent leur robustesse en se diversifiant. Une leçon pour le monde socioéconomique ? Prenons le cas des éoliennes. L’installation rapide d’une multitude d’éoliennes off-shore géantes répond à l’urgence par l’urgence. Toutefois, nous ne répondons pas du tout au risque de tempête maritime extrême ou à la capacité des territoires à gérer une coupure massive de courant. Nous pourrions au contraire promouvoir une décentralisation massive des sources d’énergie pour les rendre robustes, c’est-à-dire distribuer des petites éoliennes amovibles et réparables (avec la formation correspondante) sur tous les habitats, en plus de panneaux solaires ou de la géothermie. La production électrique serait moins importante, mais réellement bas carbone et sa décentralisation en réseau garantirait la viabilité du système en cas de forte turbulence, sans avoir recours à une technocratie distante.
Face à une crise durable, les êtres vivants ne développent pas de stratégies performantes ; ils augmentent leur robustesse en se diversifiant. Une leçon pour le monde socioéconomique ? Prenons le cas des éoliennes. L’installation rapide d’une multitude d’éoliennes off-shore géantes répond à l’urgence par l’urgence. Toutefois, nous ne répondons pas du tout au risque de tempête maritime extrême ou à la capacité des territoires à gérer une coupure massive de courant. Nous pourrions au contraire promouvoir une décentralisation massive des sources d’énergie pour les rendre robustes, c’est-à-dire distribuer des petites éoliennes amovibles et réparables (avec la formation correspondante) sur tous les habitats, en plus de panneaux solaires ou de la géothermie. La production électrique serait moins importante, mais réellement bas carbone et sa décentralisation en réseau garantirait la viabilité du système en cas de forte turbulence, sans avoir recours à une technocratie distante.
Auteurice de la réponse
Olivier Hamant
Réponse ?
Oui