Quand "Nature" recommande de coloniser l'univers
Description de la "performance"
Ce matin sur France culture (9 mars 2024), Henry Gee, rédacteur en chef du magazine Nature, retrace l'histoire passée et à venir de la Terre. Et il fait une recommandation: accélérer les efforts pour la colonisation d'autres planètes. Vu les urgences sociales, géopolitiques et écologiques actuelles, ce projet est non seulement stérile, mais il est aussi stupide et dangereux. On retombe dans du Claude Allègre qui ne comprenait pas les enjeux de court terme (climat, biodiversité, société, etc.) parce que son échelle de temps était le million d'années. Ce genre de délire technosolutionniste est pire que du conspirationnisme quand il est porté par une forme de légitimité scientifique.
Et Henry Gee continue. Il se fait ensuite l'avocat d'une édition scientifique ouverte et accessible pour contrecarrer les théories du complot. J'ai publié plus d'une centaine d'articles scientifiques, et je connais très bien Nature et sa galaxie. Ce sont les journaux qui pratiquent les tarifs parmi les plus élevés, et les seuls à empêcher la reproduction gratuite de leurs contenus dans d'autres journaux académiques. Le groupe Nature a aussi lancé une série de "sous-journaux" (Frontiers) dont la plupart sont des journaux prédateurs (des opérations surtout financières donc). Au discours dangereux, s'est ajoutée de la désinformation avec un conflit d'intérêt évident avec son poste de rédacteur en chef chez Nature.
Ou quand l'obsession pour la performance devient contreproductive pour la science et le débat public.
Et Henry Gee continue. Il se fait ensuite l'avocat d'une édition scientifique ouverte et accessible pour contrecarrer les théories du complot. J'ai publié plus d'une centaine d'articles scientifiques, et je connais très bien Nature et sa galaxie. Ce sont les journaux qui pratiquent les tarifs parmi les plus élevés, et les seuls à empêcher la reproduction gratuite de leurs contenus dans d'autres journaux académiques. Le groupe Nature a aussi lancé une série de "sous-journaux" (Frontiers) dont la plupart sont des journaux prédateurs (des opérations surtout financières donc). Au discours dangereux, s'est ajoutée de la désinformation avec un conflit d'intérêt évident avec son poste de rédacteur en chef chez Nature.
Ou quand l'obsession pour la performance devient contreproductive pour la science et le débat public.